NOTRE PATRIMOINE EN IMAGES
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https://www.mairie-ardentes.com/ardentes/tourisme/patrimoine-ardentais.html#sigProId66f232d447
Le chemin de pierres surélevées qui traverse l'Indre à proximité de l'Église St- Martin est une trace de la "Chaussée de César". Cette voie romaine figure sur la table de Peutinger dressée au VIème siècle et traversait la forêt de Châteauroux jusqu'à Villebommiers avant de se jeter dans l'Indre.
L'Église St- Martin
Classée patrimoine historique en 1862.
Située dans la partie la plus ancienne du bourg, à quelques mètres de la rive gauche de l'Indre, ce très bel édifice religieux de style roman est sans aucun doute le fleuron du patrimoine historique et artistique d'Ardentes.
Historique
Initialement, une église a remplacé un temple romain à partir du Vème siècle au moins. Cette église a été reconstruite au moins une fois.
La paroisse Saint Martin a été rattachée à l'abbaye de Déols en 1117 par l'Archevêque de Bourges, Léodegard. Aussitôt, les moines Déolois construisent une nouvelle église en deux temps. Dans la première partie du XIIème siècle sont construit le choeur et l'abside. Puis, dans la seconde partie de ce siècle sont construits la nef et les transepts nord et sud avec leur absidiole. Un clocher s'élevait au niveau de l'arc triomphal à l'entrée du choeur, pour une raison inconnue il a été détruit au XIVème siècle. Ce XIVème siècle marque le début de cycles de grands travaux à St Martin. Au XVIème siècle, un dallage de terre cuite est posé dans tout le choeur. Celui-ci était alors, comme toute l'église, en terre battue, seul l'autel était posé sur un socle de deux marches. Au XVIIème siècle, on est contraint de reprendre ce dallage car il s'est effondré: il reposait sur des tombes qui n'ont pas supporté son poids. En 1775, M. Deffassardy, inspecteur des bâtiments et domaines du Roi, établis un devis stipulant qu'il faut élever de deux pieds le pavé du choeur pour arrêter les trop fréquentes inondations, cela étant, il faut démolir et reconstuire l'autel. Celui-ci devra être construit "dans le rond-point du sanctuaire" avec un tabernacle pour l'exposition du Saint Sacrement et un tableau représentant Saint Martin évêque. A l'occasion de ces travaux, on mure la fenêtre axiale du choeur étant donnée qu'elle sera masquée par l'autel.
La liste des travaux s'agrandit en 1837. C'est à cette date que seront effectuées les modifications les plus importantes. En effet, on détruit entièrement et jusqu'aux fondations le transept nord et son absidiole pour en bâtir un nouveau suffisamment solide pour porter le clocher. En 1899, on consolide la charpente de l'église, on descelle la chaire et on coule un dallage en ciment à la place de l'ancien dallage en pierre.
En 1839, époque de la réunion des deux communes et des deux paroisses Saint Martin et Saint Vincent d'Ardentes, Saint Martin cessa d'être l'église paroissiale mais les offices ordinaires ont continué à y être célébrés.
Architecture
L'inspiration déoloise se ressent fortement, particulièrement du point de vue des sculptures.
- On remarquera d'abord le portail Nord, initialement portail principal de l'église. Richement sculpté, il porte un élément rare sur le claveau de la troisième voussure: l'Agneau de Dieu, nimbé. Cet agneau est entouré d'une inscription latine qui nous apprend notamment le nom du maître d'oeuvre de l'église: Hernaud. En plus de cet Agneau, le portail est richement sculpté: dents de scies sur la dernière voussure, 19 roses toutes uniques sur la voussure centrale et les chapiteaux imagés autour des portes. Ceux-ci, comme toutes les autres sculptures de cette façade sont des représentations et mises en garde face aux tentations du Mal.
- La façade ouest, est beaucoup plus dépouillée et les sculptures très abîmées. On peut remarquer à titre anecdotique le petit bonhomme sculpté à gauche du chapiteau de gauche aux côtés du portail.
- La façade sud est elle aussi très dépouillée, mais les corbeaux en dessous du toit sont à observer. Là aussi une curiosité attire l'oeil: une tête chimérique au dessus du premier contrefort du transept. C'est une sculpture provenant d'une église antérieure tout comme sa jumelle qui se trouve sur le pignon au dessus du choeur.
- La partie est de l'église a de l'intérêt elle aussi. Sur l'enduit de l'absidiole on remarque les traces d'une ancienne construction. C'était la sacristie accolée au mur sud du choeur qui obstruait la baie haute et celle de l'absidiole. Cette sacristie, sans doute rajoutée au XIXème siècle, a été détruite lors de la restauration de l'église entre 1987 et 1993 pour redonner à Saint Martin une silhouette plus uniforme. Le chevet "offre au rayons du soleil levant ses fines arcature" écrivait Maurice Gérard. Celles-ci sont supportées par des chapiteaux là aussi bien imagés comme les corbeaux sur les dessous de toit.
A l'intérieur de l'église, ce qui frappe c'est la pureté des décors et des murs retrouvée grâce à la restauration de la fin du XXème siècle. Tout le long de la nef et du choeur courent des arcatures aveugles qui attendent que l'on s'attardent sur leurs riches chapiteaux. les deux puissants piliers qui ne portent rien à l'entrée du choeur soutenait jusqu'au XIVème siècle le clocher. Là encore les chapiteaux sont richement sculpté: à gauche des oiseaux buvant au calice et à droite un monstre d'où sort des volutes de fumée. Dans le choeur on a redécouvert des fragments de fresques, ce qui rappel que l'église était sans doute recouverte de fresques à sa construction.
Le maître-autel situé dans le transept nord n'est autre que celui commandé en 1775. Dans le clocher se trouve une cloche de 1744.
Restauration
De 1987 à 1993, d'importants travaux de restauration de l'église ont été entrepris par l'Etat et les monuments historiques. Le niveau de sol a été abaissé de près de 80 centimètre et se situe aujourd'hui à 20 centimètre du niveau originel. Les murs ont été décapés et grattés jusqu'aux couches d'enduits primaires.
Des fouilles ont été entreprises en urgence dans le choeur lorsqu'en dénivelant le sols ont a retrouvé des sépultures. Il y avait deux sarcophages et un cerceuil avec deux squelettes de l'époque mérovingiennes (Vème ou VIème siècle), cinq cerceuil dont un d'enfant datant du XVIème siècle et un autre cerceuil du XVIIème siècle qui semble être celui du père Nicolas Geoffroy inhumé dans le choeur par le curé de Saint Vincent d'Ardentes en 1684. Il n'est pas à exclure qu'il y est d'autres sépultures sous la nef. Des monnaies ont aussi été retrouvées, elles datent d'entre 330 et 1650; de la céramique d'entres les Iers et IIIème siècles et du XIIIème au XVème. Mais ont également été retrouvés deux murs parallèles de 2,20 mètres de profondeurs et de 3 et 5 mètres de longs (coupés à la construction de l'église). On s'interroge encore sur leur fonction mais ils semblent être postérieurs au IVème siècle.
En guise de conclusion, ces explications ne sont qu'un bref résumé de l'histoire de l'église Saint Martin. Une documentation plus approfondie est disponible à la médiathèque communale ou en mairie.
Renseignements pratiques:
Aujourd'hui, la messe y est célébrée tous les dimanches du printemps à l'automne à 11h00.
L'église est ouverte tous les jours de 9h00 à 19h00.
L' Église St- Vincent (XVème- XIXème siècle)
Cette église date du XVème siècle mais son clocher a été refait en 1869 ainsi que le transept nord. Une cloche de 1578 est dédiée à Sainte Mémoire, ancienne confrérie locale. Au fond du choeur se trouvent deux remarquables vitraux de 1884, signés par Fournier de Tours. Ils représentent Saint-Vincent et Saint-Loup (ou Saint-Leu). Un tableau de l'Annonciation peint par Romain Caze est placé derrière l'autel. Un autre, dans la nef, représente l'Assomption et porte la mention "donné par l'Empereur, 1859". Pendant longtemps, le premier dimanche de septembre, avait lieu un pèlerinage dédié à St- Leu. Il était effectué dans le but d'apaiser la peur des enfants. L'église conserve d'ailleurs toujours la statue de Saint Leu.
Curé de la paroisse: Monsieur l'Abbé Charles de VAUGELAS
02.54.36.20.52
https://www.diocese-bourges.org/paroisses/doyenne-de-chateauroux/paroisse-dardentes
Les Forges XVIIIe et XIXe siècle
"Une fournaise rougeoyante illuminait les nuages, un martèlement sourd ébranlait les murs et une odeur persistante de charbon pénétrait toutes les demeures. Pendant plus de deux siècles, de 1670 à 1874, la vallée de l'Indre entre Châteauroux et Ardentes a vécu au rythme de la Forge Haute, de la Forge Basse et de la Forge de l'Isle" (citation tirée de de l'ouvrage "Les forges de Clavières" de Jacques TOURNAIRE).
Les forges ont été créées en 1670 sur la volonté des Princes de Condé. Elles furent pendant plus d'un siècle l'un des plus grand complexe sidérurgique de France. Elles fabriquèrent des fers renommés jusqu'à la fin du XIXe siècle à destination essentiellement de la Marine. Grâce à la réserve de bois de la forêt domaniale de Châteauroux, au minerai de fer du sol berrichon et à la présence de l'eau de la rivière Indre, elles créèrent jusqu'à plus de 700 emplois au plus fort de leur activité et firent d'Ardentes une ville d'industrie du fer, avant de s'orienter vers le bois.
«Les forgerons proprement dits étaient peu nombreux, ils vivaient en communauté dans les forges. Les habitants de Saint-Martin et de Saint-Vincent d’Ardentes, ceux de Lourouer (Le Poinçonnet) et de Clavières se consacraient aux travaux indispensables en amont ou en aval de la production du fer. Ils étaient voituriers, muletiers ou charbonniers et vivaient dans des écarts fameux comme les loges de Dressais ou de la Cueille.» ( (citation tirée de de l'ouvrage "Les forges de Clavières" de Jacques TOURNAIRE).)
Le nom de ces lieux-dits en lisière de la forêt de Châteauroux et toujours en usage de nos jours provient de l’appellation «loges» données aux huttes de planches et de terre servant d’habitations aux ouvriers.
Le minerai utilisé par les forges venait de Diors, Sainte-Fauste… Le charbon de bois quant à lui était fabriqué dans les charbonnières des forêts de Châteauroux et de Bommiers dont l’usage leur était réservé.
Après avoir réellement participé au développement de la population d’Ardentes pendant deux siècles, les forges de Clavières fermèrent en 1874 pour être remplacées par la production de charbon de bois (coke).
Aujourd’hui, il ne reste pratiquement plus rien des bâtiments qui connurent tant d’activité. A la «Forge Basse» la retenue d’eau de Clavières conserve encore ses «pelles» immortalisées par les peintres. «La Forge Haute» a gardé son ancienne boulangerie, dont le four restauré est quelquefois utilisé lors des festivités, ainsi que les vestiges des anciens logements des ouvriers et des murs de pierres construits pour domestiquer la rivière et produire de l’énergie hydraulique.
Quelques aquarelles ou croquis réalisés plus tard par Andhré DES GACHONS témoignent également de l’influence de cette activité sur le paysage ardentais.
Le Château de Clavières
Le château fut construit par Antoine Jugleron et sa femme Catherine de Grobost. D'après un aveu de 1540 la seigneurie consistait en une maison forte, deux tours, le tout entouré de fossés. Une chapelle dédiée à saint Éloi, fut édifiée dans la partie droite du Château. En 1680, le château servait d'habitation pour les fermiers des forges.
Plusieurs fortunes industrielles se succédèrent: Claude Leblanc de Marnaval, Antoine Grétré, la famille Grenouillet. M. Grétré l'acheta comme bien national et le revendit en 1826 à Aubertot, un autre maître de forges. En 1876, la propriété est rachetée par M. Berthier de Grandry, dont la famille la possède toujours. La restauration de l'édifice fut confiée à Alfred Dauvergne qui intervint sur les parties hautes et sur les ouvertures des façades. Bordé sur un côté par l'Indre, le château est entouré d'un parc de platanes centenaires. On y accède par une entrée flanquée de deux pavillons du XVIIIe. Le corps de logis flanqué de tourelles a subi de nombreuses restaurations. La partie qui forme l'angle sud-est est la plus ancienne et la plus intéressante, elle date du XVIe siècle.
Extrait de "Châteaux, Manoirs et Logis, l'Indre" et "le bas-berry- Canton d'Ardentes" d'Eugène Hubert
Le Château de Clavières 36120 Ardentes, propriété privée, ne se visite pas.
Le Château de Villejovet
Le château de Villejovet est agréablement situé sur un coteau dont le pied est baigné par l'Indre. Son histoire,récente, remonte au milieu du XIXe siècle, période à laquelle M. Armand achète le domaine pour y faire construire une maison bourgeoise. En 1854, M. Bourin, conservateur des hypothèques, y rajoute une tourelle et fait dessiner tout autour un parc. Sa fille, Madame Grillon Desormeaux, le transmet par alliance à la famille de Nègre du Clat. le moulin au pied du château est mentionné dès le XVIIe siècle.
Le Château de Bonnet
Au Sud du village, comprenant une cinquantaine d'habitants, M Théodore Patureau, de Châteauroux, avait formé vers 1820 le projet de créer un haras en utilisant certains prés situés sur les bords de l'Indre. C'est dans ce but qu'il fit élever dans l'un de ses prés, appelé depuis pré des baraques, d'immenses baraquements devant servir d'abri de chevaux. Telles est l'origine de la vieille demeure, couverte de lierre, que le propriétaire construisit à proximité pour surveiller facilement son haras. Quant Mr Patureau eut renoncé à l'élevage de chevaux, il vendit sa propriété, le 3 décembre 1832, à Mr Alexandre Grenouillet, maître de forges, demeurant au château de Clavières. A sa mort, Bonnet fut, par sa fille Melle Amélie Grenouillet, apporté en mariage à Mr Louis Morin, avocat à Bourges, qui modifia complètement la disposition des dépendances.
Ce sera Mr Raymond Morin qui fera de l'ensemble un château élégant.
Extrait de "Le bas- Berry- canton d'Ardentes" d'Eugène Hubert